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Radio-Canada: Gatineau, la ville où les loyers sont les plus chers au Québec - ACORN Canada

Radio-Canada: Gatineau, la ville où les loyers sont les plus chers au Québec

Posted December 19, 2022

Published December 18th, 2022

 

Pour la première fois, il en coûte en moyenne plus de 2000 $ par mois pour louer un logement au Canada, selon des données recueillies par le site de logements locatifs Rentals.ca. Si Gatineau arrive au 21e rang des loyers les plus chers au Canada, elle se retrouve en première place des villes québécoises.

En 2022, le loyer moyen au Canada a atteint 2024 $ par mois, selon les données recensées par le site Internet Rentals.ca et analysées par la firme de données Urbanation. Il s’agit d’une augmentation de 12,4 % par rapport à 2021.

Au Québec, Gatineau est la ville où le prix moyen pour louer un logement est le plus élevé, devant Montréal, Laval et Québec.

Pour le coordonnateur de l’organisme Logemen’occupe, François Roy, ce bilan vient confirmer ce qu’on voit depuis des années sur le terrain.

«On déclare année après année que Gatineau est la ville du Québec où les loyers sont les plus élevés. Malheureusement c’est la réalité de plein de locataires à faibles et modestes revenus qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts.» soutient-il.

M. Roy craint que la situation atteigne un point de non-retour, car selon lui, il y «a un manque de volonté politique » pour trouver la solution à ce problème.

 

«On a de beaux discours, mais pratiquement, il n’y a rien qui se concrétise sur le terrain.»

— Une citation de  François Roy, coordonnateurs de Logemen’occupe

 

«Il se développe tout au plus, moins de 1000 unités de logement social et communautaire au Québec, alors que seulement à Gatineau, ça nous prendrait 1000 unités pour commencer à s’attaquer à la crise du logement», estime François Roy.

La construction de logements locatifs bat son plein dans certains secteurs de Gatineau, dont dans le quartier du Plateau, notamment dans la portion située dans le district de Mitigomijokan.

La conseillère municipale de ce district, Anik Des Marais, croit qu’il faut forcer la main des promoteurs pour assurer la construction de logements abordables.

«Ce qui m’inquiète un peu, c’est qu’il y a des lobbyistes qui ont une oreille plus attentive au bureau de la mairie. Les promoteurs parlent fort. Ils sont contre les règlements d’inclusion et ils sont contre une taxe au développement, par exemple», explique Mme Des Marais.

Dans une déclaration écrite, le président du conseil municipal et conseiller du district du Versant, Daniel Champagne rappelle «les travaux du Comité-Choc se poursuivent tant avec les membres du milieu communautaire qu’avec le secteur privé afin que l’on puisse dénouer des nœuds importants».

 

«Notre constat confirme malheureusement que les dernières années n’ont pas donné les résultats escomptés quant à l’aménagement de logements sociaux et abordables sur le territoire de la ville.»

— Une citation de  Daniel Champagne, président du conseil municipal

 

«Nous sommes déterminés, le conseil municipal ainsi que notre administration, à agir différemment afin de pallier au manque à gagner de logement. Nous reviendrons rapidement en 2023 avec une stratégie d’inclusion qui favorise l’approche collaborative au lieu d’adopter l’approche coercitive qui, preuve à l’appui, ne donne pas les résultats escomptés. Voilà le souhait exprimé par 90 % des membres de la Commission du développement du territoire et de l’habitation. Le logement, ça ne doit pas être un engagement découlant d’un programme politique, c’est un engagement de faire mieux envers notre population la plus vulnérable», a-t-il insisté.

De son côté, François Roy croit que des investissements publics sont nécessaires. « Ce n’est pas vrai que le marché privé va être en mesure d’assurer le droit au logement des ménages à faible et modeste revenu. C’est impossible», dit-il.

 

Ottawa au 15e rang au Canada

De l’autre côté de la rivière des Outaouais, Ottawa se classe au 15e rang des villes canadiennes les plus chères pour louer un logement. Ailleurs au pays, ce sont les villes de Vancouver, de Toronto et de Burnaby qui occupent les trois premiers rangs de ce palmarès.

Dans la capitale fédérale, la location d’un logement d’une chambre coûte 1939 $ par mois. Cela équivaut à une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente. Pour un logement de deux chambres, le loyer augmente à 2300 $ par mois, soit 14 % de plus qu’en 2021.

Ces données ne surprennent en rien le président de la division centre d’Ottawa de l’organisme ACORN, Edward Roué.

Dans plusieurs cas, soutient-il, les membres de son organisme «finissent par payer plus de 50 % de leurs revenus pour se loger. C’est tout à fait inquiétant.»

 

«Pour beaucoup de nos membres, cela veut dire que ça affecte d’autres dépenses de base, de nécessité. Ils peuvent avoir de la difficulté à se payer l’Internet, le transport public»

-Edward Roué, président de la division centre d’Ottawa de l’organisme ACORN

 

«Il y en a même qui doivent faire un choix entre se loger et se nourrir. C’est grave», ajoute-t-il.

Pour 2023, Logemen’occupe et ACORN ne sont pas très optimistes. Ils estiment qu’il faudra des actions concrètes des gouvernements pour faire face à cette crise du logement.

Written by Radio-Canada Staff for Radio-Canada