LeDroit: Des problèmes d’eau et d’infestation pour des locataires d’Ottawa
Posted August 30, 2024
Coupures d’eau régulière, cafards, rats, pigeons et réparations en suspens, voici ce à quoi font face de nombreux locataires dans l’immeuble géré par l’entreprise Metcap Living au 3360, promenade Paul Anka.
Le syndicat de locataires Paul Anka de l’Association des organisations communautaires pour la réforme à Ottawa (ACORN) a organisé, mercredi, un rassemblement avec les locataires pour présenter à la responsable de l’immeuble 70 ordres de travail décrivant leurs expériences vis-à-vis les coupures d’eau, les organismes nuisibles.
L’eau est coupée régulièrement pendant plus de huit heures par jour, ce qui empêche les familles de prendre leur douche, de cuisiner ou encore de faire la vaisselle.
«Aucun avertissement, ils l’affichent sur le mur. Ils sont censés l’apposer sur notre porte, mais ils ne le font jamais. On leur a dit que si c’était sur notre porte, on pourrait mieux prévenir», ajoute pour sa part Will Barnes, locataire depuis 30 ans.
Qualité de l’eau
Par ailleurs, plusieurs locataires soutiennent que la qualité de l’eau diminue pendant plusieurs jours après les coupures.
«Les locataires souffrent d’anxiété et de dépression parce qu’ils ne peuvent pas se doucher ou avoir accès à l’hygiène de base, en particulier les locataires handicapés et les locataires ayant des problèmes de mobilité qui sont déjà confrontés à des obstacles plus importants pour accéder à l’hygiène», peut-on lire dans le communiqué d’ACORN Ottawa.
Selon Matthew Milne, aussi membre d’ACORN Ottawa, les coupures d’eau se font dans tous les appartements de l’immeuble simultanément et semblent être dues à des installations de lave-vaisselle dans un ou plusieurs appartements vacants.
Ce n’est pas la première fois que ACORN Ottawa organise un rassemblement pour faire passer le message, mais les suivis ne sont pas réguliers.
Metcap Living avait annoncé au groupe de locataires qu’elle installera des vannes de refoulement d’ici l’automne, ce qui ne paraît pas être suffisant pour empêcher les coupures d’eau dans tout l’immeuble.
Cafards, pigeons et souris
Les déprédateurs sont aussi sujets des plaintes des locataires. Matthew Milne est d’ailleurs victime d’infestations dans son logement.
Malgré qu’il s’en est plaint à son propriétaire, personne n’est venu, comme convenu, pour procéder à une extermination.
«Les exterminateurs se trouvaient dans le bâtiment, mais il y a un ensemble d’unités qu’ils n’ont jamais visitées et dont ils n’ont jamais assuré le suivi», raconte-t-il.
Le locataire Patrick Fowler quant à lui a vu des rats sur son étage et dans son appartement.
D’autres locataires doivent aussi faire attention aux pigeons qui occupent leurs balcons et détruisent leurs meubles extérieurs avec leur excrément.
Après la rencontre des membres, Will Barnes et Matthew Milne, ont présenté une lettre aux responsables du bâtiment, accompagnée des 70 ordres de travail des locataires.
Dans la lettre les demandes sont claires :
- Réparer la cause sous-jacente des coupures d’eau régulière
- Définir un plan clair pour les pigeons comprenant : le nettoyage de chaque balcon, l’installation de filets et le traitement des nids autour de l’immeuble
- Pas d’augmentation de loyer dû aux travaux décrits ci-dessus.
- Une réunion avec Metcap et Starlight pour la transparence concernant les travaux en cours sur les coupures d’eau et les travaux prévus pour remédier à la situation.
La responsable, présente dans l’immeuble mercredi, a discuté des coupures d’eau avec les organisateurs. Elle assure prendre les dispositions nécessaires pour remédier à cette situation.
Toutefois, aucune proposition pour contrer les problèmes d’infestation dans l’établissement n’a été présentée.
La gestionnaire de l’immeuble a aussi refusé toute entrevue avec Le Droit.
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Article de Par Chantallya Louis pour LeDroit