La Droit: La Ville d’Ottawa pigera dans son bas de laine pour réduire la pauvreté

Posted October 15, 2009

Après des mois de consultations, la Ville d’Ottawa élabore sa toute première Stratégie de réduction de la pauvreté, mais elle devra piger dans son bas de laine pour la mettre en oeuvre.

Un comité municipal a adopté, hier, la stratégie qui compte 16 recommandations pour améliorer les conditions de vie des personnes moins bien nanties.

L’une d’elles explore l’idée que la Ville adopte une politique sur le « salaire minimum vital » pour les employés qui travaillent à contrat avec la municipalité. Ces derniers verraient ainsi le taux horaire de leur salaire passer à 13,25 $, plutôt que le salaire minimum ontarien qui se situe à 9,50 $.

Selon les données de la Ville, mettre en place cette politique coûterait environ 1,45 million $ annuellement. L’idée reçoit l’appui des membres d’ACORN, un regroupement contre la pauvreté. Ces derniers sont venus en grand nombre prendre la parole devant le comité.

Pour Elois Proulx, un membre d’ACORN, il s’agit d’une question de justice sociale. « En bas de 13,25 $ de l’heure, les gens doivent se sacrifier pour payer leur loyer, leur nourriture et ils n’ont pas d’argent pour les imprévus », fait-il valoir.

Après des mois de consultations, la Ville d’Ottawa élabore sa toute première Stratégie de réduction de la pauvreté, mais elle devra piger dans son bas de laine pour la mettre en oeuvre.

Un comité municipal a adopté, hier, la stratégie qui compte 16 recommandations pour améliorer les conditions de vie des personnes moins bien nanties.

L’une d’elles explore l’idée que la Ville adopte une politique sur le « salaire minimum vital » pour les employés qui travaillent à contrat avec la municipalité. Ces derniers verraient ainsi le taux horaire de leur salaire passer à 13,25 $, plutôt que le salaire minimum ontarien qui se situe à 9,50 $.

Selon les données de la Ville, mettre en place cette politique coûterait environ 1,45 million $ annuellement. L’idée reçoit l’appui des membres d’ACORN, un regroupement contre la pauvreté. Ces derniers sont venus en grand nombre prendre la parole devant le comité.

Pour Elois Proulx, un membre d’ACORN, il s’agit d’une question de justice sociale. « En bas de 13,25 $ de l’heure, les gens doivent se sacrifier pour payer leur loyer, leur nourriture et ils n’ont pas d’argent pour les imprévus », fait-il valoir.


Les fonctionnaires municipaux présenteront un rapport plus approfondi au printemps sur la question du salaire minimum vital. Le conseiller municipal Rick Chiarelli se dit contre l’idée, faisant valoir que la responsabilité de fixer les salaires revient à la province.

Accès aux loisirs

La stratégie recommande aussi de créer un guichet unique pour améliorer l’accès aux services de la Ville et d’accroître l’accès aux loisirs pour les personnes à faible revenu.

Selon Jean Denis Désir, membre du Groupe d’action communautaire francophone (GACF), un meilleur accès aux loisirs pour les familles à faible revenu est à privilégier.

« Ce n’est pas possible pour les familles à faible revenu d’avoir accès à des loisirs, car même pour se rendre à une activité ça coûte de l’argent », dit-il.

La stratégie propose aussi d’intégrer les immigrants et les nouveaux arrivants dans le personnel de la Ville. M. Désir fait valoir que les immigrants, notamment ceux francophones, constituent la majeure partie des petits salariés.

À Ottawa 70 070 ménages vivent dans la pauvreté dont 38 530 enfants et une personne handicapée sur cinq. L’an dernier, 35 581 ménages recevaient de l’aide sociale du programme Ontario au travail et Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées.

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