La campagne nationale « Accès numérique aux opportunités » d’ACORN Canada vise présentement Bell, Rogers et Telus – et le CRTC pour la réglementation. Elle exige un taux de 10$ par mois pour Internet à haut débit et des ordinateurs subventionnés pour toute personne au Canada vivant sous le seuil de la pauvreté – ceci afin de permettre à tous les canadiens et canadiennes un accès équitable à la vie civique.
Posted October 24, 2013
La campagne nationale « Accès numérique aux opportunités » d’ACORN Canada vise présentement Bell, Rogers et Telus – et le CRTC pour la réglementation. Elle exige un taux de 10$ par mois pour Internet à haut débit et des ordinateurs subventionnés pour toute personne au Canada vivant sous le seuil de la pauvreté – ceci afin de permettre à tous les canadiens et canadiennes un accès équitable à la vie civique.
À l’ère de l’information, l’accès à l’Internet est devenu indispensable. Trouver un emploi, réussir à l’école – du primaire au postsecondaire – ainsi que la participation au processus démocratique canadien sont devenus des activités qui nécessitent un accès Internet. En effet, l’Internet a révolutionné l’éducation, les affaires et la politique. De plus, le gouvernement réfère souvent les gens aux formulaires en ligne pour les programmes gouvernementaux. Dans l’avenir, même le vote se fera en ligne.
Mais les prix élevés exigés par les fournisseurs de services Internet font du monde numérique un fardeau plutôt qu’une opportunité pour de nombreux canadiens et canadiennes. Un rapport de Harvard (2010) sur l’usage et le déploiement mondial de l’Internet a constaté que le Canada possède des services Internet des plus dispendieux et des plus lents des pays développés. De plus, une enquête de Statistiques Canada (2010) a révélé que 97% des ménages dans le quartile supérieur de revenu de $ 87,000 ou plus avaient accès à Internet à la maison, comparativement à aussi peu que 54% des ménages du quartile inférieur de 30,000 $ ou moins.
Cette «fracture numérique» exclut les personnes à faible revenu et les familles de ce que l’ONU considère désormais un droit de la personne, comparable à la liberté d’expression. La question n’est pas seulement l’accès à Internet, mais la culture numérique, les compétences et le savoir-faire qui vont de pair avec l’exposition au web, celui-ci devenant de plus en plus crucial pour l’obtention d’un emploi rémunéré et pour la réussite scolaire. Comme le système scolaire canadien devient de plus en plus web-centrique, l’inclusion de tous les enfants devient une obligation d’ordre public.
Aux États-Unis, ces circonstances ont été reconnues quand les négociations avec la Commission Fédérale des Communications ont abouti au programme Internet Essentiels de Comcast en 2011, offrant un service à faible vitesse de 1,5 mégaoctet par seconde pour 9,95$ par mois plus taxes, ainsi qu’un ordinateur abordable pour tous les ménages avec un enfant admissible au Programme national de repas gratuits à l’école. Des formations d’alphabétisation numérique sont fournies en ligne, en personne et sur papier par Comcast, sans frais.
Jusqu’à récemment, les entreprises canadiennes n’ont fait aucun progrès. Les plans Internet les moins chers de Bell, Rogers et TELUS sont respectivement à 39,95 $, 41,49 $ et 45,00 $ par mois (jusqu’au mois dernier, avec la proposition de projet pilote de Rogers, voir ci-dessous).
Notre campagne ACORN pour combler la fracture numérique vise les trois géants, et le CRTC pour la réglementation, pour des taux de 10 $ par mois pour l’Internet à haut débit et des ordinateurs subventionnés – afin de permettre à tous les canadiens et canadiennes un accès équitable à la vie civique.
Rogers a fait un petit pas en avant avec un partenariat / pilote avec TCH, mais le déploiement du programme n’a pas encore été démontrée.
Aller de l’avant:
Comment déterminer l’admissibilité au programme de 10 $ par mois pour l’accès Internet à haute vitesse?
Nous proposons qu’un seuil de revenu soit établi clairement pour déterminer l’accès au programme. Il existe de nombreux programmes et services offerts aux canadiens et canadiennes basés sur leurs revenus, tel que le loyer indexé sur le revenu, etc. À long terme, l’accès devient un droit; il est nécessaire d’établir un partenariat avec le gouvernement. Le programme pilote de Rogers n’est qu’un début.
Le programme pilote de Rogers à Toronto et le programme Comcast aux États-Unis sont deux pas dans la bonne direction. Avec le programme de Rogers: Connecté pour réussir, il est offert aux résidents et résidentes de Toronto accès aux services Internet haute-vitesse de Rogers, avec un débit allant jusqu’à 3 Mbit/s et une limite d’utilisation de 30 Go pour seulement 9,99 $ par mois. Rogers Communications, avec le soutien de Microsoft Canada et de Compugen, soutient le programme en offrant la possibilité d’acheter, pour 150.00 $, un ordinateur pré-chargé de logiciels de productivités et d’éducation gratuits, avec accès à un support technique.
Qui est admissible: Les résidents qui sont admissibles à la subvention de loyer indexé sur le revenu de l’Ontario (une catégorie qui comprend plus de 90 pour cent des résidents et résidentes de logements sociaux ou de plus de 150000 personnes) sont admissibles au programme.
La réglementation dans ce marché doit protéger la concurrence avec les petits acteurs sur le marché canadien et les familles à faible revenu au lieu de favoriser les géants américains, tel Verison.