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Le Droit: Manifestation d’ACORN devant le 641-649 rue RideauDA

Posted January 22, 2022

Posted January 22, 2022

Un peu plus d’une dizaine de personnes s’est rassemblée jeudi midi devant les logements abordables du 641-649 rue Rideau, à Ottawa, pour réclamer de la Ville d’Ottawa le rejet de la demande de démolition des cinq bâtiments. Leur destruction permettrait la construction d’une tour d’habitation de luxe à cet endroit.

La manifestation était organisée par l’organisme qui défend les intérêts des personnes à faible revenu, ACORN Ottawa, qui considère que le plan de construction d’une tour d’habitation de luxe est contradictoire à la politique d’urgence en matière de logement déclarée par la Ville d’Ottawa. «[Le projet du 641-649 rue Rideau] fait partie d’un plus gros problème qu’on voit dans ce secteur», a indiqué Annie Gray, porte-parole pour ACORN, au Droit plus tôt cette semaine. 

Darin Loewy, un membre d’ACORN, a vécu au 641 rue Rideau pendant 18 ans, au coût de 800 dollars par mois pour un logement d’une chambre à coucher. Il a été expulsé du logement en janvier 2021 pour avoir tenté d’intenter une action contre les mauvaises conditions de vie dans son unité, selon ses dires. «Les raisons qui ont poussé [les propriétaires] à me mettre dehors sont très simples. Depuis 18 ans, je vivais dans des conditions dignes d’un taudis, avec des cafards partout, des dégâts des eaux extrêmes sur le mur de mon salon, ma porte d’entrée qui pendait de ses gonds, des trous dans le plafond de la salle de bain, et une cuisinière qui, depuis 2015, n’avait qu’un seul brûleur en état de marche et un four qui ne fonctionnait pas du tout, explique-t-il. J’avais signalé tous ces problèmes, mais en vain, j’ai même été désespérée et j’ai appelé les normes de propriété à la ville. Il a fallu 15 mois et un ultimatum de l’inspecteur des normes de propriété pour remplacer ma cuisinière en février 2020. C’est tellement évident que, bien sûr, ils ne voulaient pas entretenir leur propriété alors qu’ils avaient des plans pour tout démolir. J’ai été un bon et propre locataire pendant près de deux décennies et maintenant, même dans un logement à but non lucratif, je dois payer 400 dollars de plus par mois en loyer. Mon cas n’est pas un incident isolé et je compatis avec mes anciens voisins qui vivent toujours là – où sommes-nous censés aller quand tous les logements abordables de la ville continuent d’être démolis?»


ACORN demande aux élus d’Ottawa qui font partie du Comité de planification de rejeter la proposition soumise par le promoteur et que la Ville se dote d’une politique antidéplacement. 

 

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Article par Ani-Rose Deschatelets pour Le Droit

 

 

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